La recherche de la cause de la stérilité
- enorabel
- 25 juin 2015
- 5 min de lecture
Donc ça fait des mois, des années que vous galérez à lapiner 4 à 6 fois par jour (on t’a dit que ça servait à rien de le faire autant ?? mais bon, ça motive tellement), qu’il fallait bien se rendre à l’évidence : QUELQUE CHOSE CLOCHE ma poulette !!
Les menaces sur ta fertilité

Ton âge : Tu vas voir, on va bien te faire sentir que tu as déjà passé les 33 ans !
« votre chance de tomber enceinte est de 20 % ».
Ben oui, t’as fait 5 ans d’études, t’as vécu avec des mecs supers, tu as bien vécu tes premières années professionnelles, mais la nature (et toute l’équipe médicale) se charge de te rappeler que tu as une horloge biologique.
Ta réserve ovarienne :
Tu n’y peux rien. Mais tu as sûrement tapé dedans en fumant, en picolant ou en abusant de substances illicites. Mais ça, c’était le bon temps.
Si le médecin le juge nécessaire, tu peux faire une numération pour voir où tu en es.
Les infections MST de ta vie sexuelle pas si extravagante que ça :
Si comme moi, tu n’as eu qu’une mononucléose pour le bac (dûe à une angine mal soignée, mais qui a couté sa place au boyfriend du moment), ou que tes copines ont toujours clean et irréprochables, tu es veinarde.
Pour faire ta FIV, de toutes façons, tu feras un bilan sanguin qui racontera si les girls or boyfriends précédents t’ont laissé des « cadeaux silencieux » (liste des tests à faire). En plus du sida ou l’hépatite (tu la choppes même en léchant un verre dans un bar), il en existe de moins connus, dramatiques sur le plan de la fertilité, comme les chlamydias
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chlamydia
La chlamydose, inconnue de nos Don Juans français, est un problème de santé majeur en Angleterre. Souvent sans symptôme, donc souvent non traitée, elle condamne ses porteurs à la stérilité.
Le vaccin n’est prévu que pour dans quelques années.
Les perturbateurs endocriniens
La liste est longue. Dur de vivre sans les éviter, mais on peut essayer de limiter leur absorption, et poursuivre cette démarche si tu as la chance de porter un enfant un jour.
Manger Bio, éviter les contenants en plastique alimentaires (certaines bouteilles d'eau), les céréales complètes pleines de pesticides, le propylparabène et le butilparabène de ton gel douche ou ton rouge à lèvre....
Le Distilben pris par ta mere pendant sa grossesse
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9percussions_du_distilb%C3%A8ne_chez_les_enfants_expos%C3%A9s_in_ut%C3%A9ro
Mais pas de panique, une de mes amies en est à son 4eme bébé par Insémination. On ne baisse pas les bras. Même si sa sœur a du avoir recours à l’adoption. Les cas sont tous différents.
Et si ça ne venait pas de toi ?
Réflexe conditionné par l’éternelle société archaïque paternelle : tu as un problème, tu es trop vieille, ta mère a pris du Distilben, ton père était un poivrot, tu as fait une IVG…..tu culpabilises et tu te dis que c’est toi (même si aucune des hypothèses mentionnées ci-avant ne s’applique à ton cas).
Mais tu culpabilises sans trop paniquer et tu vas consulter le premier spécialiste que tu penses adapté : ton généraliste, ta gynécologue, un cartomancien, un endocrinologue…..
Moi je suis allée faire un bilan complet chez un endocrino.
RAS.
Je suis retournée désespérée avec mes résultats sous le bras chez ma gynéco qui a levé un sourcil et a dit « très bien ».
« Vous avez déjà accouché, alors avant de vous faire subir des tests plus invasifs, on va quand meme poser des questions à Monsieur! ".
Hop, Ordonnance de spermogramme.
L’infertilité masculine et sa terrible sentence
Avec les résultats du spermogramme sous le bras, tu vas chez le spécialiste de l’infertilité qu’on t’indique (erreur, tu aurais dû aller directement dans un hopital qui fait de la PMA, mais à ce stade, tu ne peux pas savoir. En même temps, ça n’est pas grave, tout ce qui compte c’est d’avoir son opinion.
Et là : SURPRISE. Non, ce ne sont pas tes années de clope et d’alcool qui plombent ta réserve ovarienne ou vos performances (cool !), …. Monsieur « tire à blanc », les noisettes de l’écureuil sont vides…où presque, et ce qui s'y trouve n'est pas en super forme :
c'est Oligoasthénotératozoospermie (OAT) modérée ou sévère

La fécondité des hommes s’altère elle aussi avec l’âge. Dès 30 ans, la vascularisation des testicules diminue, la paroi des tubes séminifères s’épaissit, les cellules de Sertoli, indispensables à la spermatogenèse (ce sont elles qui « nourrissent » les futurs spermatozoïdes) deviennent moins nombreuses. En un mot, le testicule vieillit et la fécondabilité diminue en parallèle.
Tout bêtement, son père fumait :
Pour les femmes, on avait bien compris depuis longtemps, mais une étude pionnière sur ce sujet est parue en 2014 dans le journal de la Federation of American Societies for Experimental Biology.
Elle montre en effet que, chez les hommes, fumer endommage l'ADN des bébés.
Résultats confirmés par les recherches de l'équipe du Dr Julian Laubenthal, de la School of Life Sciences à l'Université de Bradford au Royaume-Uni. Mais voilà, à l'époque, ça fait "trop dans le coup" de fumer, c'était la classe....
Mais il peut y avoir plusieurs explications, dont certaines sont totalement irrémédiables :
En voici une liste non-exhaustive, que le médecin se fera une joie de traiter point par point :
http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dossiers/d/medecine-infertilite-sterilite-963/page/6/
Entre infertilité et stérilité, il y a une différence :
Un individu fécond est celui qui a conçu : le contraire est l'individu infécond, que cela soit volontaire ou non.
Un individu fertile est un individu apte à concevoir : le contraire est l'individu stérile, c'est-à-dire inapte à concevoir.
La stérilité est donc un fait prouvé tandis que la fertilité est une potentialité.
Donc pas de panique, il reste de l'espoir avant de faire ta valise pour la banque du sperme d'Europe du nord.
Au regard de l’historique familial, une hypothèse va rapidement émerger plus favorablement que les autres.
Il est trop tard pour changer tout ça, inutile de faire culpabiliser ses parents, il est urgent de s’occuper des résultats et voir ce que peut nous réserver notre avenir à nous !

Il faut maintenant passer des tests sanguins pour voir nos cariotypes;
enfin surtout celui de Monsieur, pour voir si son "aspermie" est symptôme d'une maladie génétiquement transmissible, donc pas forcément "utilisable".
Là les choses se compliqueraient.
Une fois test faits, tout devient plus clair, ou plus terrible….cela depend de l’état d’esprit dans lequel on se trouve.

Parce que là, ça tombe comme un verdict dans une cour d’assise : « Vous n’aurez pas d’enfant NATURELLEMENT ! »
Là, chacun réagit comme il peut, avec tous les mécanismes et les entraves psychique conditionnées par son vécu. Plus ou moins violement.
Comme le jour où tu as vu les images du 11 septembre. Tu te souviens ou t’étais. Tu te disais, « ça peut pas arriver, c’est pas possible, c’est une fiction »….tout pareil.
J’ai déjà un enfant, jamais je n’aurais imaginé une telle situation. Je n'étais pas prête.
Malgrè les formulations empruntées par le médecin, j'ai pris ça en pleine face.
Avant de se lancer dans la moindre discussion avec le "futur papa", mieux vaut savoir où tu vas :
- à quel sacrifice es-tu prête avec ton corps (sans s’imaginer une seule seconde ce qui t'attend réellement),
- Jusqu'à quelle point es-tu prête à accepter la douleur? Quel sera ton seuil de tolérance ?
- savoir sur quoi ce couple pour lequel tu œuvres depuis tout ce temps doit aboutir
et si cet objectif n'est pas atteind, quelles en seront les conséquences pour vous deux ?
.....Es-tu réellement au courant , si la FIV ICSI fonctionne , des dangers et malformations que ce bébé risque avec ce type de manipulation ?
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